L'histoire de TRUFFAUT
Depuis 1824, Truffaut accompagne ses clients d’abord comme horticulteur, ensuite, comme commerçant, avec la création de jardineries. Découvrez l’histoire des jardineries Truffaut.
Charles Truffaut, issu d'une famille de jardiniers originaires de Commeny (95), s'installe à Versailles pour y exercer une activité de maraicher primeuriste.
La présence de l’Ecole d’Horticulture, qui perpétue la tradition des fruits et légumes forcés de l’ancien Potager du Roi, offre un contexte favorable pour produire des plantes d'exception, destinées à la bourgeoisie parisienne (ananas, fraises…). La technique de forçage reste très empirique. Il fait pousser ses plantes, en pot, sous des châssis.
Aidé par l'arrivée de son fils Charles Truffaut (1818 - 1895) dans l'entreprise, Charles Truffaut père se diversifie en se consacrant à la production de plants de fleurs pour le jardin.
Sa plus célèbre obtention est la Reine-Marguerite Pyramidale. Longtemps restée dans les catalogues de ses descendants, elle est aujourd'hui disparue.
Au cours de la seconde moitié du 19ème siècle, avec l'urbanisation croissante, vient le besoin de placer un peu de nature dans son intérieur. C'est l'avènement des plantes d'intérieur et les femmes sont les premières adeptes de ce nouveau produit. Charles Truffaut fils adapte la production des Etablissements en proposant des plantes produites dans des serres chauffées.
Armand-Albert Truffaut (1845 - 1924) poursuit la culture des plantes d'intérieur et augmente la notorité de la famille en s'investissant dans la Société Nationale d'Horticulture Française.
Après avoir travaillé avec son père Armand-Albert, Georges Truffaut (1872 - 1948) fonde son propre établissement. Tout en conservant l'activité de production de plantes et de graines, il fait entrer le monde du jardin dans l'ère industrielle. Grâce à ses études de chimie à l'école d'agriculture de Grignon, il conçoit des engrais et des produits de traitement destinés à favoriser la pousse des plantes et aider ses clients à cultiver leur jardin eux-même.
Très rapidement il est à l'étroit dans ses locaux. Il déménage au 90 bis rue de Paris à Versailles ou il dispose de 29 000 m² pour développer son activité. C'est à partir de cette date que les archives photographiques nous relatent la progression des travaux de construction.
Prenant modèle sur ses confrères britaniques et belges, il développe sa communication en créant la revue JARDINAGE, qui sera publiée à plus de 50 000 exemplaires jusqu'en 1939. Plus qu'une revue de conseils en jardinage, c'est une publication qui s'adresse à toute la famille. En plus des conseils de culture et d'entretien du jardin, on trouve une rubrique de recettes de cuisine mais aussi des pages dédiées aux femmes. Il n'oublie pas, bien sûr, de faire la promotion de ses produits, intégrant un bon de commande à l'intérieur de la revue.
Féru de photogaphie, il utilise ce moyen de communication moderne pour illustrer sa revue. Autochromes (photographie sur plaque de verre en couleur) pour la couverture, photos noir et blanc (sur plaque de verre également) pour le contenu, en tout, plus de 15 000 clichés ont été pris et constituent un patrimoine considérable sur l'histoire de l'entreprise de Georges Truffaut.
Georges Truffaut créé les jardins d'expérience, à partir de 1912. Ces 'jardins modèles', installés sur 3 ha, dans l'enceinte des Etablissements, sont à la fois destinés à servir de modèle d'aménagement de jardin à ses clients mais aussi à valoriser les procédés de culture innovants qu'il a conçus.
Quatre types de jardins sont montrées en exemple : une roseraie, un jardin naturel, un jardin de plantes vivaces, un jardin de plantes de rocaille.
Des visites sont organisées régulièrement. Des publicités publiées dans la revue JARDINAGE, en faisaient la promotion.
Prolongeant sa démarche pédagogique d'accompagnement de ses clients, Georges Truffaut publie l'encyclopédie Comment on soigne son jardin. C'est un ouvrage très complet, illustré avec des gravures, qui donne des conseils pour jardiner au potager comme au jardin d'agrément.
Pendant la Première Guerre mondiale, la mauvaise alimentation des soldats est dénoncée. Pour la plupart paysans d'origine, ils sont habitués à manger des légumes, mais on ne leur offre que de la viande et du pain. Plusieurs initiatives sont lancée, en France, pour produire les légumes qui font défaut. Georges Truffaut, qui s'est rendu en Angleterre pour voir comment les anglais avaient contourné le blocus allemand en créant des jardins potager, réussi à remettre en culture les terres des anciennes pépinières de Trianon, à Versailles. Des soldats tonkinois et américains ont contribué à cette tache.
En 1917 plus de 28 millions de plants avaient déjà été expédiés (choux, céleri, poireaux, salades, rutabaga, oignons et tomates),
Des produits étaient déjà proposés à la vente dans l'encyclopédie et dans la revue. A partir de 1923, Georges Truffaut propose de réels catalogues de vente par correspondance, avec fiche de commande à renvoyer par courrier.
L'année 1924 marque l'apogée de la dynastie Truffaut, avec la célébration de son centenaire. Armand Albert et ses 2 fils Georges et Ferdinand Albert organisent une grande fête dans la roseraie pour rappeler le parcours de la famille depuis 1824. Un article est publié dans la revue JARDINAGE, mais également des facicules distribués aux invités de l'événement.
Novembre 1924, Georges Truffaut rend hommage à Claude Monet, dans JARDINAGE, en publiant un article où il témoigne son admiration pour le sens des couleurs du peintre autant dans ses peintures que dans son jardin. Il produit pour le maitre des rosiers et des rhododendrons.
En 1926, Georges Truffaut cherche à faciliter l'accès à ses produits tout en réduisant les coûts de transport pour ses clients. Il créé 2 nouvelles usines à Avignon pour le sud et à Longpré pour la région nord. Pour ses clients parisiens, il leur évite de prendre le train, à destination de Versailles, en ouvrant son premier magasin, au 24 avenue Victoria, derrière le théatre du Châtelet. La façade existe toujours.
Georges Truffaut décède de manière subite, sans enfant pour prendre sa suite. Ses pairs et confrères lui rendent des témoignagnes poignants. Jusqu'au décès de sa femme Marguerite, des administrateurs perpétuent la mission qu'il s'était donné. Rendre le jardin accessible à tous.
Les anciens terrains de culture du Chesnay sont utilisés pour construire le premier Garden Center français. Ce supermaché du jardin apporte une réponse aux besoins croissants des nouveaux propriétaires de pavillons pour végétaliser leur espace extérieur et à la demande des clients de voir les végétaux en vrai et non seulement sur catalogue.
Suite au décès de Marguerite Truffaut (épouse de Georges) en 1965, les établissements quittent les locaux historiques pour un batiment plus moderne, lui aussi construit sur les terrains du Chesnay.
L'entreprise sort de la lignée familiale et intègre le groupe grainetier Clause. Une nouvelle identité graphique est créée avec la première version du logo contemporain.
Afin d'augmenter le nombre de magasins présents en région parisienne, le groupe lance une grande campagne d'ouverture de magasins franchisés.
Elle ouvre un magasin pilote à Blois-Saint-Gervais-la-Forêt, "le Marché Truffaut" l’année suivante.
En 1990, les établissements Truffaut intègrent une nouvelle entreprise familiale, le groupe Louis Delhaize.
Truffaut lance une série de guides, au format revue, pour donner des conseils à ses clients. Chaque fascicule a une thématique précise : le jardin, la maison ou les animaux.
L'encyclopédie fait peau neuve pour répondre aux besoins des nouveaux jardiniers. Bien que le titre change par rapport aux publications de Georges Truffaut, la numérotation est prolongée.
Installation du siège administratif à la ferme des folies, à Lisses (91), un site bâti au XVIIème siècle et réhabilité en espace de bureaux. Une roseraie est récréée en souvenir de celle de Georges Truffaut.
Lancement du premier site internet de l'enseigne. Celui-ci n'est pas un site de vente. Il est destiné à informer les clients sur l'actualité, les horaires d'ouverture et à faire réver en montrant de beaux visuels d'ambiance.
Après la publication des Guides, Truffaut se dote d'un nouvel opus trimestriel : 'TRUFFAUT magazine'. Il propose des conseils de jardinage, des inspirations pour le jardin, la maison et les animaux.
Dès l'an 2000, Truffaut cherche à réduire l'impact de ses produits sur la nature en lançant une gamme de produits de traitement utilisables en agriculture biologique. La gamme Georges Truffaut est née.
Truffaut étend sa démarche écoresponsable en publiant son premier rapport de Développement Durable. Il témoigne de tous les efforts faits pour être plus respectueux de l'environnement, dans son fonctionnement, l'accompagnement des salariés et le développement de nouveaux produits.
Truffaut choisit de se doter d'une fondation et lui donne le nom de Georges Truffaut.
Dans un premier temps, elle est destinée à venir en aide aux malades ou aux personnes démunies, en finançant des jardins thérapeutiques, sociaux, pédagogiques et d’insertion.
Afin d’accompagner la raison d’être de Truffaut, la Fondation poursuit et étend aujourd’hui son champ d’action, à la nature et ses bienfaits.
Elle s’engage désormais dans des projets en faveur de la biodiversité, ainsi que des programmes où le végétal et les animaux permettent à l’Homme de se relever.
Le site Truffaut.com qui, au départ, ne relayait que l'actualité des magasins devient le premier site de vente en ligne pour une jardinerie.
En septembre 2022, les jardineries Truffaut entrent dans la communauté des entreprises labélisées B Corp. Cette certification valorise les entreprises qui intègrent dans leur fonctionnement des objectifs sociaux, sociétaux et environnementaux.
C’est la reconnaissance, entre autres, des actions de la fondation d’entreprise Georges Truffaut, de l’utilité des chantiers nature, de la démarche anti gaspi en partenariat avec Phénix... Truffaut est utile à ses collaborateurs, aux autres et à la planète.
Nous sommes convaincus que la Nature est une source inouïe de richesses et de joies. Depuis 200 ans cette idée motive notre travail au quotidien. Nous sommes heureux de vous partager aujourd’hui notre raison d’être qui marquera un nouveau chapitre dans l’histoire de Truffaut :
« Faire découvrir les richesses et les joies de la nature pour contribuer à un monde meilleur ».
Fière de ses origines, Truffaut fête son bicentenaire avec ses clients, ses fournisseurs et ses salariés
On écrit la suite avec vous...